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Août annonce la fin de la saison apicole, les abeilles d’été qui vont disparaitre peu à peu et les mâles vont être expulsés. L'activité des abeilles est généralement plus calme et la circulation sur la planche d'envol diminue progressivement. La colonie a atteint son apogée au mois de juin/juillet, le mois d'août annonce le ralentissement de la ponte. Il restera encore quelques fleurs sauvages et quelques fleurs de jardin, un peu de Lierre mais dans des quantités très variables voire faible. C'est l'époque des vaches maigres, les premières abeilles d'hiver vont bientôt être pondues par la reine et la colonie va atteindre doucement le nombre approximatif de 10 000 abeilles(le minimum, pour hiverner).
C'est le moment de vérifier la pression du varroa (par un test de tactic) et que les ruches sont assez pourvues d'abeilles et de miel. Il est important de réaliser votre traitement mi ou fin juillet car les nourrices futures des abeilles d’hiver vont être exemptes de maladies et de varroa. Dans le cas ou le traitement d’automne n’a pas été fait, il est grand temps. Il existe plusieurs types de traitements mais dans le cas du thymol et des huiles essentielles il sera nécessaire de réaliser un traitement complémentaire à l’acide oxalique en décembre.
Les essaims primaires, secondaires ou tertiaires enruchés au mois de juin ou juillet ont généralement eu le temps de se développer, mais ont peu de réserves. Vous pouvez soit les nourrir au sirop soit, si il y a peu de chance qu'elle survive, la réunir avec une autre colonie.
Il est nécessaire de sacrifier la jeune reine de la ruche faible. Les abeilles qui accompagnaient la reine que vous avez sacrifiée, après un orphelinage d’une ou deux heures sont placées avec le corps de ruche sur la ruche à renforcer séparées avec deux feuilles de papier journal contenant en sandwich une couche de miel. Le papier journal va être rogné par les deux colonies et la rencontre se fera en douceur. On enlèvera le corps du haut quelques jours plus tard et on réorganisera la ruche pour l’hivernage.
Il est possible aussi sans tuer la jeune reine d'apporter un ou des cadres de couvain, fermés de préférence, issus d'une autre ruche très forte mais sans abeille dessus bien sûr. Cette opération renforcera considérablement la colonie faible sans affaiblir la ruche très forte. Il faut nourrir au sirop léger stimulant 50-50 (ruches manquant d’abeilles) ou au sirop lourd 70-30 pour un stockage (ruches manquant de provisions).
La réduction du volume de la ruche va aider la plupart du temps une colonie faible à se développer plus vite. A défaut de partition on peut utiliser une ruchette avec un nombre réduit de cadres il sera toujours temps d'agrandir si la colonie se développe.
Pour augmenter les chances de survie des colonies, le traitement anti varroa se fait très tôt dans la saison. Dés que la récolte est finie, vous allez pouvoir faire votre traitement anti varroa ainsi des abeilles nourrices en bonne santé vont élever les abeilles d'hiver et celle-ci n'auront pas de varroa ou très peu. Le traitement par des lanières d'apivar est simple et rapide, les autres dit par « suffocation » demandent plus de précautions. Il faut être attentif à la météo pour les traitements au thymol ou au thymol/huiles essentielles (Tymovar, Apiguard, Apilifevar...) car ils doivent être faits dans une fourchette de température entre 15 et 25°C. Au-dessous de ces températures, les produits ne sont pas efficaces et au-dessus, les vapeurs peuvent êtres nocives pour les abeilles. Pour ces traitements, il faut aussi impérativement avoir des fonds grillagés, car un grand nombre de varroas, lâchent leurs proies par suffocation et tombent vivant au fonds de la ruche. S’ils ne tombent pas au travers d’un grillage, ils se fixeront à nouveau sur les abeilles. Les traitements à l’acide formique sont réputés pour affaiblir les colonies, un tel traitement sur une colonie faible ne lui laisserait aucune chance de passer l’hiver. Éviter donc ce traitement sur vos petites colonies.
C'est au mois d’août que les les premières abeilles d’hiver seront pondues. Si on a des colonies fortes et en bonne santé il n’est pas nécessaire de stimuler la ponte de la reine à cette époque. Un nourrissement au sirop lourd pour le stockage des provisions d’hiver est suffisant mais si on a des colonies moyennes ou faibles avec peu d’abeilles, une petite stimulation de la ruche ne peut qu’être bénéfique. On donnera alors à la ruche 200 ml d’un sirop léger (50 : 50) à 2 jours d’intervalle et ceci pendant deux à trois semaines. Cet apport de nourriture fait penser à la colonie qu’une miellée est en court. Les abeilles nourrices sont mieux nourries, produisent plus de gelée royale, nourrissent mieux la reine, qui se met alors à pondre plus d’œufs. Ceux-ci produiront de précieuses abeilles d’hiver. Ce procédé aide au développement de la colonie, mais le sirop léger est consommé dans sa totalité par les abeilles et n’aide en aucun cas à étoffer les réserves hivernales.
l'apiculteur lors de la récolte prélève une partie des réserves de la ruche qui lui permettront de passer l'hiver. Le nourrissement au sirop lourd compense et complète les réserves. Le sirop que qui est donné à nos abeilles est principalement du saccarose qui doit être transformé en glucose et fructose puis en miel par l’abeille avant d’être stocké. Il est préférable que ce travail épuisant soit fait par les abeilles d’été qui sont encore présentes dans la ruche afin de préserver les abeilles d'hivers qui arriverons le mois prochain. En conclusion, pour le bien des futures abeilles d’hiver, le traitement contre le varroa et le nourrissement doit être fait le plus tôt possible après la récolte.
Rappelons qu’une quinzaine de kg de nourriture sont nécessaire à une belle colonie pour hiverner sans problème. Si vous laissez à la colonie, une dizaine de kg de miel se trouvant dans le corps de ruche ou dans l’élément haut d’une divisible, il restera approximativement 5 kg à apporter à la colonie pour qu’elle soit prête à hiverner. Mais il faut préciser que c’est 5 kg de sucre pur (ou matières sèches), ce qui signifie que si vous nourrissez avec un sirop lourd du commerce qui est en général à 75%, il vous faudra en réalité donner 6.25 kg pour que les abeilles stockent 5 kg de miel. Si vous faite votre sirop vous-même avec du sucre blanc cristallisé à la concentration de 60:40 (6 kg de sucre dissous avec 4 litres d’eau) il vous faudra, comme le montre le tableau ci-dessous, leur donner 7 kg de ce sirop pour qu’elles puissent stocker 5 kg de réserves ou 14 kg de sirop pour des réserves de 10 kg.
Equivalent de sirop de différentes concentrations pour obtenir l’équivalent de 5 ou 10 kg de sucre pur :
Mélange sucre : eau | % de matières sèches | Equivalent pour 5 kg de sucre pur | Equivalent pour 10 kg de sucre pur |
En kg de sirop | |||
60:40 | 60% | 7 | 14 |
70:30 | 70% | 6,5 | 13 |
75:25 * | 75% | 6,25 | 12,5 |
• En général la concentration des sirops du commerce.
C’est la pleine saison des balsamines ou des renouées du japon. Il reste aussi quelques fleurs des champs et du jardin tel que l’hibiscus.
Le sirop lourd 60-40 ou 70-30 ou 75-25 (sirop du commerce) sera stocké par les abeilles pour les réserves hivernales. Le sirop léger 50-50 est consommé immédiatement par les abeilles et sert à stimuler la ponte de la reine. C'est à partir de mi-août que la ponte de la reine donnera les précieuses abeilles d’hiver.
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