C'est l'automne qui s'installe, bien préparer l'hivernage
QUE SE PASSE-T-IL A L’INTERIEUR DE LA RUCHE
C'est la fin de l'été et le temps se rafraichit doucement, il peut même y avoir des gelées. On peut encore voir des petits soleils d’artifice devant les ruches lorsque les températures remontent vers 15 20° souvent en fin de matinée ou en début d'après midi. Ce sont les précieuses abeilles d'hiver qui naissent et qui vont conduire leur colonie jusqu'au printemps suivant. Pour bien passer l'hiver une colonie importante aura plus de chance surtout si elle est en bonne santé et elle sera plus à l'aise pour chauffer la ruche avec moins de provisions consommées. Il est important de vérifier les provisions sur les petites colonies afin qu'elles soient suffisantes pour passer l'hiver.
QUE DOIT FAIRE L’APICULTEUR SUR LES RUCHES
- les ruches ayant fait la miellée de sapin ne doivent pas hiverner avec celui-ci car il est très indigeste pour les abeilles.
- Si le traitement anti varroa n’a pas été fait, c’est très urgent de s'en occuper et a cette époque de l’année les températures sont trop basses pour tout autre traitement que les lanières Apivar®ou Apistan®
- Il est important de contrôler les provisions de nourriture en pesant l'arrière des ruches grâce à un peson (la ruche doit peser environ 30 kilos soit 15 kg en pesée arrière).
- Comme la plus grande partie des abeilles d’hiver sont déjà nées, l’idéal est de leur rendre une partie du miel d’été prélevée à la récolte et de compléter en nourrissant avec du sirop lourd, le mieux étant du sirop déjà inverti (dont le saccarose est déjà transformé) pour ne pas fatiguer les abeilles d’hiver qui devraient alors le transformer elles-mêmes.
- Ne pas oublier de poser une porte à l'entrée de la ruche afin d'empêcher les prédateurs comme la musaraigne d'entrer et de détruire les rayons.
- La protection des ruches contre les courant d'air et le vent est importante pour les aider à maintenir la chaleur à l'intérieur comme par exemple une haie ou une palissade..
- Il est important d'avoir une petite circulation d’air dans la ruche permettant l’évacuation du gaz carbonique et de l’humidité, non pas un fort courant d’air, mais d’une légère circulation d’air entre le trou de vol ou le socle grillagé. Si vous fermez par une plaque le fond de ruche laissez une petite ouverture.
- Vérifiez l’étanchéité et la fixation du toit de la ruche et le sécuriser du vent avec une pierre. Un couvre-cadre isolant sera le bienvenu au dessus du nourrisseur sous le toit, de même surélever les ruches avec un support et faucher les herbes dessous.
- Le volume de la ruche peut être réduit avec une partition pour resserrer la grappe. La colonie produira moins d'effort pour chauffer.
- A la fin du mois d'octobre on peut réduire le trou de vol avec une porte ou des cales et pencher légèrement la ruche vers l’avant pour évacuer l’eau de condensation.
- Pour secourir les colonies faibles en difficulté, les transvaser dans une ruchette qui sera plus facile à chauffer ou réunir avec une colonie plus forte.
- N'oubliez pas de déclarer vos ruches si ce n'est pas déjà fait.
EN BREF
- Stimuler la ponte des abeilles d’hiver avec du sirop 50-50 si les températures s’y prêtent.
- Nourrir au sirop lourd pour ajuster les réserves si les températures s’y prêtent.
- Incliner les ruches vers l’avant et isoler.
- Bien préparer l'hivernage
Les floraisons
– Le lierre est toujours la plante qui apporte le plus de pollen et de nectar en ce mois d’octobre.
– Néflier du Japon (Eriobotrya japonica)
– Mahonia (Mahonia spp.)
– Chrysanthèmes à grandes fleurs (Chrysanthemum x grandiflorum)
– Les asters et quelques autres fleurs de jardin sont encore bien utiles aux abeilles.