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C’est le début de la saison des floraisons, une période particulièrement importante pour les abeilles ! En effet, alors que viennent d’apparaître les premières fleurs de l’année, vos colonies explorent déjà activement les environs, en quête de pollen et de nectar. Bientôt, les ressources seront excédentaires, il serait dommage de ne pas en profiter ! Apiculteurs, apicultrices, savez-vous que vous pouvez diversifier vos revenus en commercialisant votre propre récolte de pollen ?
La pollinisation des abeilles commence dès la fin de l’hivernage. Le printemps est en effet la période de l’année où leur besoin en pollen est le plus important. Riche en protéines, en lipides et en minéraux, cet aliment apporte aux ouvrières l’énergie nécessaire pour leur développement et stimule leurs glandes hypopharyngiennes.
Or, ce sont grâce à ces glandes qu’elles sont capables de confectionner la gelée royale, l’ingrédient indispensable pour nourrir les jeunes larves et la reine. L’apport de pollen assure donc la relance de la ponte et le renouvellement du cheptel en abeilles d’été.
L’idéal est de laisser suffisamment de temps à vos essaims pour reconstituer leurs réserves alimentaires. C’est pourquoi la récolte du pollen est généralement réalisée par l’apiculteur à la fin de la première miellée : de fin avril à juin selon les régions.
Le saviez-vous ?
L’abeille se frotte sur les anthères des plantes mellifères pour se recouvrir de pollen. Elle forme ensuite des pelotes, en le mélangeant avec de la salive et du nectar qu’elle a prélevé sur la fleur. Chaque pelote de pollen est ensuite stockée dans la corbeille de ses pattes arrière et transportée jusqu’à la ruche.
Peu d’apiculteurs pratiquent actuellement la récolte du pollen. Et pourtant, c’est une opération simple à réaliser et qui requiert peu de matériel et peu de temps. Peut-être est-ce une opportunité pour vous de diversifier votre gamme de produits de la ruche et d’augmenter ainsi vos revenus apicoles ?
Pour récolter le pollen, il suffit d’équiper certaines de vos ruches d’une trappe à pollen. Celle-ci se compose de 3 éléments :
Les trappes sont à installer de préférence sur des ruches avec des colonies fortes, avec idéalement une hausse déjà posée. Ces trappes sont aussi équipées d’une ouverture plus large sur le côté pour permettre aux mâles et rentrer et sortir.
Attention !
Il faut être vigilant dans le choix du peigne. Par exemple, les treillis à mailles métalliques sont à éviter, car elles peuvent blesser les ailes et les pattes des abeilles. D’autre part, le nombre de trous doit être suffisant pour permettre le passage de plusieurs abeilles en même temps, aussi bien en hauteur qu’en largeur.
Il existe principalement 2 types de trappes à pollen :
La trappe d’entrée. Elle se place sur le devant de la ruche, au niveau des trous d’envol et se fixe à l’aide de 2 vis (ou de 2 gonds à vis). Pour habituer les abeilles à entrer par ce nouveau passage, il est conseillé de ne pas installer immédiatement le peigne, mais d’attendre 1 à 2 jours. | |
La trappe de fond. Elle est intégrée dans le plancher (plateau de fond de ruche) et peut rester posée toute l’année. L’avantage de cet équipement est qu’il ne modifie pas l’aspect de l’entrée de la ruche. Les abeilles ne sont donc pas perturbées ! De plus, cette trappe offre une bonne protection du pollen contre l’humidité. Le plancher doit être conçu de manière à séparer la partie tiroir à pollen de la zone où les débris tombent. |
Sur certains modèles, il est possible de déposer temporairement le peigne, ou de le laisser continuellement ouvert, ce qui évite de devoir démonter la trappe après chaque utilisation.
Bon à savoir :
Le système idéal est grillagé pour permettre une bonne aération, facile à nettoyer et résistant à l’acidité du pollen. Il doit également protéger le pollen des intempéries.
En moyenne, une colonie récolte de 40 à 50 kg de pollen par an. Cette quantité varie selon votre région, la race d’abeille et la force de la colonie (la quantité de couvain, notamment). Si la production de pollen est importante, il ne faut pas oublier que vos essaims en consomment également beaucoup : environ 35 à 40 kg par an. MaMiellerie vous recommande donc de ne pas laisser les trappes en permanence sur les mêmes ruches, au risque de les affaiblir.
Un autre critère est aussi à prendre en compte : l’efficacité des trappes est relativement faible. Certaines abeilles parviennent même à s’adapter, en trouvant un moyen de passer sans perdre trop de pollen.
Comptez en moyenne une production annuelle de 2 à 5 kg de pollen sec par ruche.
Bon à savoir :
Le pollen a une couleur différente selon le type de plantes. La couleur jaune ou orange du pollen est la plus représentative, c’est celle du noisetier, du cerisier, des fleurs de prairie ou encore du pissenlit. Mais, il est possible d’obtenir d’autres teintes plus originales comme le rose du perce-neige, le vert du buis, le gris du narcisse ou du saule, le rouge du marronnier ou encore le noir du coquelicot !
Le pollen est un aliment sensible aux températures élevées, au taux d’hygrométrie et aux polluants (pesticides, engrais chimiques, pollution atmosphérique, toxines de certaines plantes, etc.). Avant de vous lancer dans la vente de pollen, il est indispensable :
Le pollen fraîchement récolté doit être rapidement conditionné. Il est possible d’avoir recours à 2 méthodes de conservation.
La technique de congélation, dite de « surgélation », est la meilleure solution pour garder intactes les propriétés et les valeurs nutritives du pollen frais. De plus, c’est aussi l’opération la plus rapide à réaliser :
Le pollen congelé doit toujours être maintenu à une température inférieure ou égale à – 18 °C. Après décongélation, il faut le consommer rapidement.
Le séchage consiste à réduire le pourcentage d’humidité du pollen fraîchement récolté en le plaçant dans un séchoir. Le séchage s’opère à une température comprise entre 37 et 40 °C. Au bout de 24 h, le taux d’humidité du pollen sera réduit à entre 4 et 8 %. Il aura perdu environ 20 % de sa masse. Il peut ensuite être nettoyé, c’est-à-dire trié de la même manière que pour la méthode de congélation. Vous pouvez aussi utiliser un trieur à pollen, qui fonctionne avec un ventilateur qui sépare le pollen des impuretés par gravité. Enfin, il ne reste plus qu’à effectuer la mise en pot du pollen, et d’y apposer votre plus belle étiquette !
Le pollen en pots est à stocker dans un endroit sec et frais (moins de 15 °C), à l’abri de la lumière.
Attention !
Les pots de pollen doivent être parfaitement hermétiques, en verre brun ou en verre traité anti-UV.
Le pollen est un complément alimentaire très riche en nutriments ! Il contient :
Cette composition à la fois très complète et complexe, rend possible son usage à des fins thérapeutiques. C’est un stimulant naturel qui renforce les défenses immunitaires ! Il est recommandé en cas de fatigue et de problèmes intestinaux. En outre, il permet également de soigner (1) :
Le pollen se consomme mélangé avec un jus de fruits, avec des céréales ou encore dans une salade. Il est conseillé de réaliser une cure de minimum 1 à 2 fois par an, pendant au moins 1 mois.
(1) Source : Le traité Rustica de l’apiculture
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